Les Jeux olympiques sont terminés. De beaux moments de sport, de beaux moments de partage d’émotions devant les prouesses de femmes et d’hommes toujours prêts à dépasser leurs limites et les limites humaines.

On a pu admirer de belles championnes et de beaux champions. Qui, le plus souvent, ne doivent rien à la politique sportive de leur pays. En France, on se gausse des 64 médailles conquises par nos athlètes et Emmanuel Macron en revendique quasiment la paternité, mettant en avant sa politique en matière d’éducation physique et sportive. Il ne manque pas de culot, quand on sait que les clubs qui forment les futurs champions sont constamment à la recherche de bénévoles, d’argent et d’installations adaptées pour permettre aux plus jeunes de prendre du plaisir et, éventuellement, de parvenir au plus haut niveau.

Les clubs sportifs français manquent de tout s’ils ne sont pas médiatisés, s’ils ne sont pas la propriété de fonds d’investissement et à la merci de sponsors recherchant, eux, les retombées, les profits toujours plus élevés. La financiarisation du sport gangrène tout et pourtant les sportifs savent garder leur fraîcheur et leurs valeurs.

Dans ce domaine, l’omniprésence des marques du groupe LVMH de Bernard Arnault, dès la cérémonie d’ouverture puis pour la remise des breloques, a atteint l’indécence.

On a longtemps douté, pourtant l’organisation fut quasi parfaite, à l’image des transports qui n’ont pas connu de ratés. Maintenant ce qui a été possible durant les Jeux olympiques doit devenir l’habitude pour les innombrables salariés qui connaissent les galères du métro et de la SNCF au quotidien.

Les cérémonies d’ouverture et de clôture ont été de grands moments festifs, intelligents, qui ont fait éructer la droite et l’extrême droite à l’unisson. Là, Macron n’y est pour rien, mais ces deux moments apportent la preuve que les artistes et créateurs ne demandent qu’à exprimer leur talent pour peu qu’on leur en donne les moyens. La culture est aussi malmenée que le sport !

Bref, les Jeux olympiques sont terminés. Et maintenant ? Macron doit apporter des réponses au peuple qui a voté pour la gauche. La trêve olympique est terminée et Lucie Castets doit être nommée première ministre. Ne lui en déplaise.

Macron ne gagnera pas le 100 mètres ; il a décidé, au contraire, de se lancer dans une course de lenteur pour tenter de contourner le verdict des urnes. Si Thomas Jolly a innové pour les cérémonies, Macron, lui, est décidé à ce que rien ne change. Son ministre de l’économie continue à prôner une politique de rigueur et à préparer un budget insensé, d’une rare orthodoxie libérale alors qu’il n’a plus aucun mandat.

Quand les Jeux olympiques, millénaires, s’adaptent au changement du monde, Macron, lui, reste inflexible. Malgré ses discours lénifiants et mensongers pour tenter de nous faire croire en sa modernité.

Les Jeux de Macron sont insupportables.