Révolutionnaire le pape François quand il dénonce le drame des réfugiés et quand il lance un appel en faveur de leur accueil ?
Son homélie de la veillée de Noël a été remarquée: « Dans les pas de Joseph et de Marie, se cachent de nombreux pas. Nous voyons les traces de familles entières qui, aujourd’hui, se voient obligées de partir (…)Nous voyons les traces de millions de personnes qui ne choisissent pas de s’en aller mais qui sont obligées de se séparer de leurs proches, sont expulsées de leur terre (…)Dans beaucoup de cas, ce départ est chargé d’espérance, chargé d’avenir; dans beaucoup d’autres, ce départ a un seul nom: la survie. Survivre aux Hérode de l’heure qui, pour imposer leur pouvoir et accroître leurs richesses, n’ont aucun problème à verser du sang innocent. »
François n’est pas révolutionnaire, mais Macron et Collomb, eux, sont réactionnaires. Hérode d’aujourd’hui avec leurs lois visant tous les réfugiés.
Entendre toute la fachosphère et les cathos les plus réactionnaires éructer a quelque chose de pitoyable, certes, mais surtout de rassurant, le pape est revenu aux fondamentaux de l’Eglise romaine, qui laissent espérer le grand rendez-vous de ceux qui croient au ciel et ceux qui ne croient pas pour un avenir en commun radieux, convivial et fraternel, quelle que soit leur croyance et leur couleur de peau.
Quant au Figaro, qui a des poussées d’urticaires quand on lui parle de ce pape François, il a osé poser la question à des lecteurs : Approuvez-vous l’appel du pape François à plus «d’hospitalité» envers les migrants ? Les commentaires sont haineux (ce n’est pas étonnant) et le journal de Dassault se délecte du rejet de l’appel par ses lecteurs (c’est une habitude).
Macron et Collomb, eux, restent sans voix et ils persévèrent dans leur politique de répression à l’encontre des malheureux du monde entier.
Doit-on rappeler au président des riches qu’il a accepté en novembre dernier le titre de chanoine de la basilique romaine de Latran et que cela devrait lui imposer une posture plus proche de celle de François que de celle de Marine Le Pen.