Recep Tayyip Erdogan, le sultan d’Ankara n’est pas venu pour rien à Paris. Non seulement il a insulté les journalistes français, mais il a signé avec Macron un contrat d’étude d’un futur système de missiles de défense aérienne et antimissile, le rendant incontournable pour l’OTAN.

Un communiqué du consortium européen Eurosam, composé de MBDA (filiale commune d’Airbus, BAE Systems et Leonardo) et Thalès, a dévoilé les dessous de ce voyage ; en effet, le système doit « garantir à la Turquie une autonomie totale en matière d’emploi et permettre un choix souverain du niveau d’intégration au sein de l’OTAN ».

Erdogan a fait fléchir les pays membres de l’OTAN après avoir fait croire qu’il se tournait vers le groupe chinois CPMIEC, puis vers les missiles russes S-400.

Emmanuel Macron, le fier-à-bras, s’est transformé en factotum de l’OTAN auprès d’Erdogan ; les enjeux économiques étaient d’importance pour le président des riches et il lui dès lors était difficile d’être trop exigeant en matière de respect des droits de l’homme.

Emmanuel Macron va plus loin que Sarkozy dans l’intégration de la France dans un traité militaire aligné sur la politique belliqueuse américaine de Donald Trump ; l’OTAN participe à la militarisation du monde et à la course aux armements, au moment où, à l’inverse, les peuples auraient besoin de se tourner vers plus de coopération et d’amitié.