Pierre Castel, le milliardaire qui a fait fortune dans le négoce du vin, est résident suisse, d’abord à Genève de 1990 à 2012 puis dans la très sélecte station de Crans-Montana, dans le Valais (pour pratiquer l’évitement fiscal ?).

L’homme a aujourd’hui 96 ans et conserve toutes ses facultés pour préserver sa fortune. Mais le fisc suisse connaît toutes les astuces des hyper-riches et il vient de rattraper Pierre Castel.

Selon la Tribune de Genève, « dans un arrêt de la Chambre administrative de la Cour de justice de Genève, datant du 5 juillet, on apprend que Pierre Castel aurait omis de déclarer qu’il continuait de recevoir la ‘’quasi-totalité des dividendes’’ de son groupe dont il affirme s’être dessaisi en 1992 au profit d’une fondation basée au Liechtenstein. Le milliardaire assure n’avoir eu qu’un ‘’rôle consultatif sans pouvoir décisionnel’’. Peu convaincu, le fisc genevois le soupçonne d’avoir ‘’conservé le contrôle du groupe du point de vue opérationnel’’ ». Le fisc de nos voisins helvètes n’a pas inventé de dispositions visant à réduire les peines comme en France et il a condamné le magnat du vin à lui verser un total de 410 millions de francs suisses. Quand même…

Le quotidien genevois note avec malice : « quand on lui demande des preuves, notamment quant à ses affirmations selon lesquelles les sommes seraient réparties à 20% entre chaque branche de sa famille, Pierre Castel assure qu’il usait d’un « management à l’ancienne », soit par le biais de discussions orales et de poignées de mains. »

Le quotidien s’interroge à juste titre de savoir commment Pierre Castel a pu aussi longtemps échapper à l’impôt. La réponse est savoureuse : « Selon le média Gotham City, c’est en utilisant son deuxième prénom, Jesus, que Pierre Castel aurait réussi à échapper au fisc pendant trente ans. »

Les poignées de mains de Jesus ? On connaissait la main de Dieu de Rodin ou de Paolo Sorrentino, la main de Fatma ou la main de Maradona ; désormais on retiendra les poignées de mains de Jesus.