Luigi Luca Cavalli-Sforza est décédé le 31 août dernier à Belluno en Italie. L’homme était généticien ; il a innové en travaillant sur la génétique des populations et sur tous leurs aspects génétiques et culturels, publiant des ouvrages comme ‘’Qui sommes-nous, une histoire de la diversité humaine’’, ou ‘’Gènes, peuples et langues, une histoire de la diversité humaine’’, ou encore ‘’L’aventure de l’espèce humaine, de la génétique des populations à l’évolution culturelle’’.

L’université de Stanford l’avait recruté en 1970 et on regrettera que son décès ne soit pas l’occasion de remettre ses découvertes en lumière. Luigi Luca Cavalli-Sforza a démontré l’absurdité de la notion de race et que le concept ne reposait sur aucune base scientifique.

Dans ‘’Qui sommes-nous ?’’, il dénonçait les différences entre races et il écrivait : « Vu sous cet angle, les désordres et les grandes tragédies, toutes les cruautés infligées au monde au nom de la diversité raciale, ne sont, pour reprendre les paroles de Macbeth, qu’une histoire racontée par un idiot, pleine de fureur et de bruit, et qui ne veut rien dire ».

Pour ce chercheur majeur d’aujourd’hui, « les gènes qui répondent au climat influencent les caractères externes du corps (…) S’il a été possible à l’Homme d’habiter les régions du Nord et de se nourrir des produits de l’agriculture, c’est grâce au fait qu’au cours de l’évolution, les habitants de ces zones ont sélectionné une couleur de peau plus claire. L’environnement est dans ce cas déterminé par une coutume alimentaire, laquelle est un fait culturel. »

Au moment où le racisme est utilisé par des politiciens sans scrupules dans toute l’Europe (et ailleurs), les grands médias se seraient grandis en rappelant les apports de Luigi Luca Cavalli-Sforza, élevant le débat sur les questions d’immigration et de races.

Luigi Luca Cavalli-Sforza est parti sans hommage. Scandaleusement.