Les lecteurs de ce blog savent que je n’apprécie pas Emmanuel Macron, pas l’homme mais ses idées et sa politique, intérieure comme extérieure. Je crois que je vais encore plus le détester, si c’est possible.
Nous sommes encore à près d’un an de l’élection présidentielle et il est déjà en campagne. En 2017, il proclamait n’être « ni de droite, ni de gauche » et il écrivait un livre programme au titre ambitieux, Révolution.
Aujourd’hui, après trois ans et demi d’exercice du pouvoir, le profil du président de la République s’est affirmé : il est bien le seul responsable des orientations gouvernementales ; il a rangé les ministres au rang des accessoires et dirige seul, tout en assumant avoir nommé aux ministères-clés des hommes de la droite rance, des suppôts d’hier de Nicolas Sarkozy, que les électeurs ont jeté dans les poubelles de l’histoire en 2012.
Il n’utilise plus l’expression qui a tant contribué à son succès électoral, le ‘’ni de droite, ni de gauche’’, il est tout entier de droite et de plus en plus à droite au point de chasser sur les terres de l’extrême droite, celle de Maurras, de Brasillach, de Pétain, etc., auxquels il rend des hommages appuyés.
Emmanuel Macron ment, comme beaucoup de ses prédécesseurs, comme Hollande quand il prétendait que son seul ennemi était la finance ; il met en application les vieux dogmes de la droite, assumée ou dissimulée, pour laquelle la politique est l’art de ne pas dire la vérité.
Il ne pense qu’à sa réélection et il a tiré un trait sur l’électorat de gauche. Ses récentes décisions sont ouvertement destinées à séduire toute la droite, celle des prétendus centristes, celle des Républicains et celle des extrêmes droites et toutes les occasions sont mises à profit pour danser un tango langoureux avec la France franchouillarde, raciste, anti-immigration, réactionnaire, sacrifiant les intérêts de la France populaire. Il téléphone pendant trois quarts d’heure à Eric Zemmour, condamné à plusieurs reprises pour ses idées nauséabondes, il donne une longue interview à Valeurs actuelles, il fait des cadeaux à Philippe de Villiers, le ‘’fou du Puy’’, et, s’en étonnera-t-on, il envoie un de ses missi dominici déjeuner avec Marion Maréchal, comme on vient de l’apprendre.
Emmanuel Macron est un homme madré ; il ne laisse rien au hasard. Il ment effrontément par pur calcul politicien. Mais ses mensonges sont ceux de ces élus qui sont en difficulté auprès de la France laborieuse, celle de ceux qui n’ont rien.
Alors, décidément, je n’apprécie pas l’hôte de l’Elysée.
Pauvre France.