Le Qatar Gate jette l’opprobre sur le Parlement européen, mais surtout sur le fonctionnement d’un édifice communautaire qui admet un nombre époustouflant de lobbyistes à Bruxelles ouvrant les portes à toutes les magouilles.

Et si le Qatar Gate n’était que la face émergée de tout un système de prévarication ?

Aujourd’hui, les faits et méfaits du genre finissent par être dénoncés et étalés, mais sans qu’ils ne cessent. L’actualité en découvre de nouveaux chaque jour ou presque. Les hommes (et femmes) politiques poursuivis par la justice et condamnés sont de plus en plus nombreux ; cependant beaucoup peuvent continuer à siéger, à être élus (parfois triomphalement). Serait-ce que les citoyens s’habituent aux comportements délictueux de leurs représentants ?

Nicolas Sarkozy, ex-président de la République, défraie chaque jour la chronique judiciaire et accumule les condamnations. Ses ‘’amis’’, Balkany, Fillon, Woerth, Balladur, etc., figurent aussi au tableau des délinquants. La droite détient un triste record.

L’actuel locataire de l’Elysée, lui aussi, a vu nombre de ses ministres et conseillers cités dans des affaires peu glorieuses : d’Alexis Kohler à Nicolas Hulot en passant par Richard Ferrand, Muriel Pénicaud, Laura Flessel, Françoise Nyssen, Agnès Buzyn, Jean-Paul Delevoye, Eric Dupond-Moretti, Thierry Solère ou encore François de Rugy.

Tous leurs démêlés n’ont pas le même niveau de gravité, mais tous alimentent les suspicions et les accusations du ‘’tous pourris’’, dont l’extrême droite se régale, malgré des poursuites du même ordre.

Bref, les partis politiques auraient tout intérêt à adopter des codes de conduite plus vertueux et de se débarrasser de leurs moutons noirs, plutôt que de les représenter à chaque élection.

L’argent corrompt tout, on le sait ; aujourd’hui ça se voit. Quand on examine de près tous les dossiers, on en tire la conclusion que c’est le capitalisme qui est le corrupteur avec ceux qui lui ont fait allégeance.

La corruption érigée en système par des pays comme le Qatar est hautement condamnable, bien sûr, mais la France peut-elle donner des leçons quand l’affaire des frégates d’Arabie saoudite et des sous-marins du Pakistan et de leurs rétro-commissions a abouti à la mort de 11 salariés français le 8 mai 2002 à Karachi ?