Quand des échéances électorales approchent, les médias sont frétillants et déroulent le tapis rouge à Marine Le Pen. Cette observation ne doit rien au hasard.

La famille Le Pen a été au programme de la chaîne de TF1, LCI, le mardi 12 mars dans un documentaire intitulé ‘’Le Pen, la politique en héritage’’. Puis Marine, la présidente du Rassemblement national, a multiplié (ou va multiplier) les apparitions : dans L’émission politique de France 2 le jeudi 14, sur France 3 ce dimanche. Elle avait été l’invitée de France Inter le 11 février ; elle sera sur RFI mardi 19 et BFM TV le mercredi 20 mars.

On voit que le service public de l’audiovisuel est plus accueillant que les chaînes privées pour une parti qui prône la ‘’préférence nationale’’, le rejet des réfugiés, bref le racisme ordinaire ; ses provocations très calculées peuvent tomber sous le coup de la loi.

Plus encore, Marine Le Pen ment en toute connaissance de cause (ou méconnaît les sujets abordés, notamment en matière de politique sociale) : sur le traité d’Aix-la-Chapelle, sur le SMIC, sur les droits des réfugiés, etc.

Le plus souvent, ses mensonges ne sont pas dénoncés en direct. Les journalistes manquent alors à leurs devoirs les plus élémentaires.

Mais, dira-t-on, pourquoi continuer à inviter Marine Le Pen sur toutes les chaînes quand on sait que la Politique, avec un grand P, devrait être la recherche de la vérité à tout propos et sur tous les sujets. Ce seul fait devrait, pour le moins, inciter les directions de tous les médias à être plus exigeants avec leurs invités et à écarter ceux qui font du mensonge un argument politique.

Alors, pourquoi quand on sait que Marine Le Pen ne bat plus les records d’audience comme auparavant ?

N’est-on pas en droit de s’interroger sur des motivations purement politiciennes, notamment de la part d’Emmanuel Macron, désavoué, mais néanmoins soucieux d’apparaître comme le dernier recours contre l’extrême-droite, comme en 2017 ?

La vérité par la politique est-elle définitivement condamnée ?