Les ultrariches se cachent et n’aiment pas qu’on dévoile leurs petites affaires. Quand il s’agit de Bernard Arnault, le magnat du luxe et l’un des hommes les plus riches du monde, il ne s’agit pas de petites affaires.

Ses petites cachotteries n’ont cependant pas échappé au Canard enchaîné de cette semaine.

Bernard Arnault, rapporte le palmipède, n’aime pas qu’on lui rappelle qu’il a intimé l’ordre à ses journalistes à passer sous silence la sortie du film satirique de François Ruffin ‘’Merci Patron !’’ Il n’aime pas non plus qu’on lui rappelle que son yacht est immatriculé aux îles Caïmans, un paradis fiscal. Il n’aime pas non plus qu’on lui rappelle que son nom apparaît dans la liste des ‘’Paradise Papers’’. Il n’aime pas non plus qu’on lui rappelle qu’il a embauché Bernard Squarcini, l’ancien patron de la DGSI, dans son groupe. Enfin, il n’aime pas non plus qu’on lui rappelle l’émission de France 3, Pièces à convictions, intitulée ‘’Bernard Arnault, l’art de payer moins d’impôts’’.

Le Canard enchaîné révèle donc que le donateur pour la reconstruction de Notre-Dame de Paris a fait rectifier sa fiche sur Wikipédia à 61 reprises entre 2011 et 2019, et que l’auteur de plus de la moitié des rectifications est l’œuvre d’un certain Roy La Poutre.

M. Roy La Poutre ne serait-il pas à Bernard Arnault ce que M. Bismuth fut à Nicolas Sarkozy ? Va savoir…

Le Canard enchaîné a épinglé le milliardaire de l’industrie du luxe ; et la chute de l’article est vraiment savoureuse :

« Si Bernard Arnault inonde de pubs les journaux, s’il a acheté Les Echos, Le Parisien et vient d’acquérir un quart de la holding personnelle d’Arnaud Lagardère (propriétaire, entre autres, d’Europe 1, de Paris Match et du JDD), c’est par amour de l’information. Et pas du tout pour contrôler son image dans les médias. Honni soit qui malle (Vuitton) y pense ! »

Wikipédia a des difficultés financières récurrentes ; alors à quand son rachat par Bernard Arnault, secrètement, avec une malle Vuitton remplie de billets en provenance des îles Caïmans ?

Et, pan !