Yann Moix est antisémite. L’écrivain surfait et homme abject ne mérite assurément pas une seule ligne de publicité. Sinon pour dénoncer le produit de notre époque et de la société du spectacle.

A chacune des sorties de ses livres, il a su créer le scandale. En novlangue du nouveau monde, on dit faire le buzz.

L’homme plaide aujourd’hui des erreurs de jeunesse à propos de ses écrits et ses dessins antisémites. Erreurs de jeunesse qu’il a commises jusqu’à 45 ans. Quand même !

Rappelons quelques autres faits du bonhomme : il avait apposé sa signature en 2010 au bas d’une pétition pour l’interdiction de la loi Gayssot tendant à réprimer tout acte raciste, antisémite et xénophobe. On comprend pourquoi. Récemment, en janvier dernier, il s’était signalé dans Marie-Claire par une charge contre les femmes de 50 ans :

« Aimer une femme de 50 ans ? Ça, ce n’est pas possible. Je trouve ça trop vieux. […] Elles sont invisibles. Je préfère le corps des femmes jeunes, c’est tout. Point. Je ne vais pas vous mentir. Un corps de femme de 25 ans, c’est extraordinaire. Le corps de femme de 50 ans n’est pas extraordinaire du tout. »

Ce ne sont plus des erreurs de jeunesse. Yann Moix est infréquentable et odieux. Cela devrait suffire à le mettre au ban de la société. Mais si on considère qu’être antisémite n’est pas la preuve d’une intelligence supérieure, comment a-t-il pu se créer un tel réseau de connivence et de complicité.

En effet, ils sont nombreux à avoir connu le passé (et le présent) antisémite de Moix. A commencer par ceux qui font les éditions Grasset, le président Olivier Nora, Jean-Paul Enthoven et même Bernard-Henri Lévy, son meilleur ami, dont le Monde dit qu’ils avaient été mis au courant par Moix lui-même.

D’autres encore ne pouvaient pas ignorer. Le scandale a éclaté et Moix, l’exécrable, a eu néanmoins micro ouvert dans l’émission de Ruquier, On n’est pas couché, pour tenter de se faire pardonner. Immonde. Il y a longtemps que l’émission ne doit son audience qu’aux coups de gueule et autres scandales pour faire de l’audience (pauvre service public).

La chaîne, France 2, s’est, paraît-il, interrogée, mais la productrice a eu le dernier mot : on maintient la présence de l’auteur à scandale. Audience assurée.

L’insistance de Catherine Barma était suspecte ; elle l’est moins quand on sait qu’elle est également productrice d’une émission sur Paris Première qui s’intitule en toute modestie ‘’Chez Moix’’.

La télévision se complet dans la fange du spectacle, de l’Audimat à tout prix, y compris en faisant le lit du révisionnisme et du racisme.

Et Moix n’est qu’un jouet nauséabond de la société du spectacle. Un produit de notre époque.

A vomir.