Il y a de quoi suffoquer : Emmanuel Macron, ci-devant président d’une République qui orne les frontons de ses lieux publics des beaux mots de Liberté, Egalité, Fraternité, va commémorer le bicentenaire de la mort de Napoléon !
Celui qui s’était lui-même emparé du titre d’empereur des Français, fieffé misogyne, et qui avait rétabli l’esclavage aura droit à un hommage national. Et c’est Macron qui est à la manœuvre pour réécrire notre histoire.
Le porte-parole du gouvernement a cru bon de préciser que Napoléon, décédé le 5 mai 1821 sur l’île de Sainte-Hélène, « est une figure majeure de notre Histoire ».
En revanche, il a été précisé qu’Emmanuel Macron ne participera à aucune des manifestations pour le 150eanniversaire de la Commune.
Comme Roselyne Bachelot, il affiche clairement ses choix et il rejoint cette droite rance que l’évocation du soulèvement du peuple de Paris rend folle.
Evidemment, dans le contexte d’aujourd’hui, rappeler que la Commune avait réquisitionné les logements vides, reconnu l’union libre, instauré l’école laïque et gratuite, mais aussi l’égalité des hommes et des femmes et l’égalité salariale, la santé accessible à tous, la séparation de l’Eglise et de l’Etat et la citoyenneté reconnue à tous les étrangers, effraie tous les réactionnaires. Il faut désormais y ajouter l’actuel président de la République.
Que Macron se mêle à eux est un signe qui ne trompe pas sur la véritable politique de celui qui se prétendait ni de droite, ni de gauche. Il rejoint une fois encore le clan de ceux qui exècrent le peuple, les revendications sociales, le progrès et plus encore l’esprit de la Révolution, dont se réclamait la Commune.
Quoi qu’il fasse et même s’il se tait, Macron ne pourra pas enlever de la mémoire collective les idéaux de la Commune et son imaginaire ouvrier.
Mais honte à lui de ‘’gommer’’ cette page de l’histoire de France, comme un vulgaire révisionniste.