Nilda Fernandez est mort. A 61 ans. Trop tôt.
Je l’avais rencontre dans les années 1990 à l’occasion de la sortie d’un album. Sa fragilité m’avait autant impressionné que sa voix, singulière, mais belle comme sa Catalogne natale et ses origines andalouses.
Il m’avait également impressionné par sa droiture, ses engagements sincères, qui l’avaient amené à chanter avec Mercedes Sosa (la belle opposante à la dictature argentine), à interpréter les poèmes de Federico Garcia Lorca et les chansons de Léo Ferré.
Il n’avait pas hésité à quitter les majors du disque, contestant leur politique mercantile pour diffuser ses œuvres de façon plus artisanale.
Ses plus belles chansons, ‘’Madrid Madrid’’, ‘’Nos fiançailles’’ ou encore ‘’La Gitana’’, ‘’Ma ville’’ sont de très beaux poèmes.
Nilda nous laisse aussi trois livres.
Il est mort dans l’Aude, où il s’était installé depuis quelques années, attiré par cette terre farouche, mais généreuse. Comme lui. Homme libre et rebelle.
Au revoir, Nilda.