Barak Obama a laissé beaucoup d’amertume chez de nombreux Américains ; la déception a été à la hauteur des espoirs suscités par son élection en 2009. Il ne s’est pas particulièrement distingué sur certains dossiers internationaux (reconnaissance de la Palestine, situation en Syrie et en Irak, fermeture de Guantanamo, amorce de désarmement et abandon de l’OTAN) ; la situation intérieure n’a pas été mieux traitée : interdiction du port d’armes, racisme, sécurité sociale pour tous, notamment, n’ont pas été ses priorités.

Incontestablement, cet idiot de Trump a su profiter de l’amertume du petit peuple.

Obama ne s’est guère exprimé depuis son départ de la Maison Blanche ; son discours à Johannesburg à l’occasion du centième anniversaire de la naissance de Nelson Mandela était donc attendu. S’il a critiqué vertement la politique de son successeur en matière de climat et d’immigration, ses paroles n’ont sans doute pas contenté les victimes des mesures prises par Trump, notamment les victimes du racisme ordinaire et quotidien.

Et sa petite phrase à propos de l’équipe de France de football (« Regardez l’équipe de France qui vient de remporter la coupe du monde. Tous ces mecs ne ressemblent pas, selon moi, à des Gaulois. Ils sont français, ils sont français ! »)ne changera rien aux Etats-Unis où les citoyens noirs (Ils sont Américains, ils sont Américains !) tombent sous les balles des racistes et sont interpellés et harcelés quotidiennement par les policiers (racistes eux aussi) pour la couleur de leur peau.

Le courage politique a manqué à Obama. N’est pas Nelson Mandela qui veut !