Des hommes, des femmes et des enfants meurent encore chaque jour de l’une des multiples déclinaisons du Covid. En Afrique, surtout, où la pauvreté entretenue par des despotes et l’absence de vaccin sont criantes et propices à l’expansion exponentielle de la pandémie.

Les besoins extrêmes font des ravages auprès de populations qui, souvent, prennent le chemin de l’exil et bravent les éléments pour tenter de venir dans des pays supposés plus accueillants que le leur.

Leurs pays ne peuvent plus les nourrir et encore moins les soigner.

Les grands laboratoires restent insensibles à leurs cris et à leurs suppliques, préférant réserver leurs vaccins à des populations au pouvoir d’achat leur permettant d’écouler leurs produits à un prix exorbitant. Les dirigeants des pays du Nord multiplient les déclarations lénifiantes à propos de la libération des brevets et détournent leur regard pour ne pas voir les morts qui les accusent, eux et leur politique au service des grands groupes.

Le laboratoire américain Pfizer peut se permettre de publier impunément des communiqués vantant un chiffre d’affaires en hausse de 77 % sur le premier trimestre de 2022 (27,5 milliards de dollars) et des bénéfices somptueux, synonymes de dividendes confortables. Sans avoir un mot pour les pauvres auxquels il se refuse à céder le brevet de son vaccin. Il fanfaronne outrageusement en formulant des prévisions incroyables, écouler pour 22 milliards de la pilule anti-Covid, le Paxlovid au cours de l’année.

Je ne sais pas ce que je peux dire d’autres ; les mots me manquent pour dénoncer un scandale majeur. Parmi tant d’autres.