Bruno Le Maire a semble-t-il l’écriture facile, à défaut d’être brillante. En 2016, candidat à la primaire de la droite, il avait sorti un programme de 1000 pages (que personne n’avait lu). On en veut pour preuve le résultat inversement proportionnel à l’épaisseur du volumineux document : arrivé en 5eposition, il n’avait récolté que 2,4 % des votes. Cela ne l’avait pas empêché d’être nommé ministre par Emmanuel Macron, lequel n’avait sans doute pas lu le programme de son ministre de l’économie, des finances et de la relance.

A propos de relance, notre ministre ‘’pisse-copie’’ a des idées saugrenues ; il proclame vouloir inciter les Français à dépenser leur épargne, c’est-à-dire tout cet argent non dépensé pour cause de confinement, de restrictions de déplacement, de télétravail, etc.

Notre ministre va donc imaginer des dispositifs incitatifs ; on doute du résultat. Les Français sont inquiets pour leur avenir et pour celui de leurs enfants et ce ne sont pas les exhortations de Bruno Le Maire qui vont éloigner les peurs du chômage et du lendemain.

Bruno Le Maire cherche de l’argent pour faire face aux échéances quand les caisses de l’Etat ont été désespérément vidées par les somptuaires ‘’aides aux entreprises’’. Mais que ne regarde-t-il pas du côté des riches ?

On apprend aujourd’hui que le capital en stock des fonds d’investissement a atteint un niveau record en 2020 dans le monde avec 2900 milliards de dollars. Le Monde annonce sans forfanterie : « Buffett ne sait plus quoi faire de son argent » ; le milliardaire américain (90 ans) aurait, lui, une « trésorerie, qui atteint tout de même 138 milliards de dollars, totalement liquide, mobilisable rapidement en cas de besoin ». On peut imaginer sans trop se tromper que les fortunes françaises, à l’image de celle de Bernard Arnault, ont, elles aussi, des trésoreries conséquentes totalement liquides et mobilisables rapidement.

Cet argent que les capitalistes appellent la ‘’poudre sèche’’ est immédiatement disponibles pour soulager les Français qui souffrent. Pourquoi donc Bruno Le Maire n’y puiserait-il pas ? Les sommes sont bien plus importantes que l’épargne des salariés inquiets ?

Mais, pour Bruno Le Maire, faire payer les riches n’est sans doute qu’un slogan d’islamo-gauchistes ou de syndicalistes aigris et idéologues. En gros de la poudre aux yeux. A ne pas confondre avec la poudre sèche.