Etant allergique aux chaînes de radio et de télévision privées, je recherche des informations sur les chaînes de service public. Les journaux et les magazines d’information y sont souvent mieux équilibrés et plus porteurs de la diversité. Pas toujours, hélas : le libéralisme reste la boussole du plus grand nombre de journalistes.

Vendredi, j’ai subi un véritable choc en entendant sur France 3, au cours du journal de 12h30, une jeune journaliste, Caroline Motte, se lancer dans une caricature de deux députés ‘’Insoumis’’, Alexis Corbière et François Rufin, puis affirmer : « Imaginez le pouvoir de nuisance que pourrait avoir la gauche si elle obtenait plus d’une centaine de sièges. »

La présentatrice du journal, Emilie Tran Nguyen n’a pas relevé ce qui n’était plus un commentaire équilibré, mais une prise de position politique. Est-elle complice ?

Pour la jeune journaliste Caroline Motte, diplômée de l’Institut de journalisme de l’université de Bordeaux, il ne s’agit pas d’un léger dérapage, mais bien d’un commentaire politique partisan. Et ce n’est pas à l’université qu’elle a appris à privilégier les positions personnelles au détriment de l’information complète, vérifiée et équilibrée.

Alors, pourquoi ?

Caroline Motte a ‘’galéré’’, comme beaucoup de jeunes avant d’atterrir au service politique de France 3, enchaînant les stages, les piges, notamment à BFM TV. Est-ce son parcours qui lui dicte aujourd’hui ses commentaires engagés ? Est-ce la volonté de plaire à une hiérarchie pour ‘’monter’’ et gagner sa place dans le cercle des ‘’élus’’ et ‘’éditocrates’’ de la chaîne ? Est-ce par conviction ?

Elle seule peut répondre. Mais, en revanche, si mon opinion est faite sur la personne (elle ne mérite que mépris), je m’interroge sur le fonctionnement du service public de l’audiovisuel et sur le service politique de France Télévisions. Est-il truffé de suppôts de Macron ? Est-il aux ordres de l’Elysée ?