Soyons rassurés, nous pouvons dormir sur nos deux oreilles, les violences policières ne sont qu’une méchante invention de l’ultragauche, peuplée de dangereux terroristes.

Gérald Darmanin est dans le déni absolu des agissements répréhensibles des forces de l’ordre ; et s’il a vu des débordements au cours des manifestations, il en rejette la faute sur le Conseil constitutionnel qui a censuré des articles de la loi du schéma national du maintien de l’ordre (SNMO), liés à l’utilisation des drones par les policiers et aux interdictions de manifester.

Le premier flic de France aurait presque assuré, la main sur le cœur, que la technique de la nasse n’avait été imaginée que pour le bien des manifestants et les protéger des violences graves. Nous ne savons pas reconnaître les immenses mérites d’un ministre qui anticipe les troubles afin de ne pas avoir à les réprimer.

Quant aux exactions de la brigade motorisée, la Brav-M, il n’y a que les ‘’terroristes intellectuels’’ de la Ligue des droits de l’homme pour y voir un danger pour les libertés et un virage autoritaire du pouvoir.

Peu importe que des observateurs, depuis les Gilets jaunes, les manifestations contre la réforme des retraites et le rassemblement de Sainte-Soline dénonçant l’installation de ‘’mégabassines’’, aient recensé les innombrables victimes, gravement atteintes, par les balles de défense, les grenades de désencerclement, les gaz lacrymogènes ou plus simplement par les coups de matraques (les bidules), Gérald Darmanin nie tout : il n’y a pas d’évolution du maintien de l’ordre en France, pas d’atteintes aux libertés fondamentales, pas d’instrumentalisation des forces de l’ordre. 

Ce que prétendent la LDH, les syndicats et la gauche, c’est du n’importe quoi.

S’il a menacé de remettre en question les subventions publiques à cette association de défense des droits humains (comme seul avait osé le faire le régime de Vichy), il ne s’agit pas d’emprunter les idées du Rassemblement national, mais de priver de subsides d’Etat de potentiels terroristes.

Un doute très sérieux tourmente les citoyens épris des idéaux républicains et défenseurs de la devise inscrite au fronton des établissements publics. Quelle est l’origine de la logorrhée de Darmanin ? Serait-elle dictée par le président de la République lui-même, épris des idéaux de Paul Ricœur, ou émane-t-elle du seul cerveau diabolique du ministre de l’intérieur, ancien allié du président au Kärcher ? Y a-t-il dans les rangs des élus du parti présidentiel des humanistes épris de liberté ou n’y a-t-il que des rabâcheurs de la parole de Darmanin inquiets d’un supposé soulèvement de la plèbe ?

Rassurez-vous citoyens, la gouvernance par l’ordre et la peur ne dure jamais, ni n’ouvre nécessairement en grand la voie au Rassemblement national. Cependant, il y a une condition pour l’abréger, c’est de nous réunir comme l’ont fait tous les syndicats dans un bel état unitaire pour traduire en acte de vote le rejet des politiques d’un autre âge, anti-démocratiques incapables de répondre aux besoins de liberté et de sérénité d’un peuple excédé par les réformes antisociales.