Est-ce encore possible de le tolérer ? La mort d’enfants à Gaza, en Ukraine, en Afrique, en Asie et, hélas, même en France !

La folie des hommes n’a pas de limites !

En France, les enfants ne meurent pas sous les bombes, mais sous les effets de la pauvreté.

C’est en substance ce que révèle, une nouvelle fois, un rapport de l’UNICEF, sous le titre ‘’Enfants et adolescents en souffrance’’. Il met en lumière « les privations, le déficit de protection et le rejet social ».

Adeline Hazan, présidente de l’UNICEF, dénonce les conditions dans lesquelles vivent de trop nombreux enfants en France : « Ces enfants ne peuvent pas grandir dans des conditions satisfaisantes. Ils ont droit à un avenir, et il est de notre devoir de leur offrir les moyens de le construire. »

Chaque jour qui passe, l’actualité nous apprend que des enfants scolarisés dorment dans la rue ou, au mieux, dans des écoles, grâce à la mobilisation de parents d’élèves. Que des familles sont expulsées de centres d’accueil quand elles sont déboutées du droit d’asile. Les politiques détournent les yeux pour ignorer les drames qui se jouent sous nos yeux.  

La situation ne cesse de se dégrader. Les associations humanitaires sont submergées et font des efforts incroyables pour venir en aide à des familles et aux enfants, pour leur donner à manger et leur apporter un mince rayon de soleil.

Le jeune président de la République avait promis, entre autres, que plus personne ne dormirait dans la rue. Quelques années plus tard, le nombre des exclus de la société et des pauvres ne cesse d’augmenter. Au mépris des droits humains les plus élémentaires.

Victor Hugo déclarait le 9 juillet 1849 à l’assemblée nationale : « Je suis de ceux qui pensent et qui affirment qu’on peut détruire la misère. Remarquez-le bien, messieurs, je ne dis pas diminuer, amoindrir, limiter, circonscrire, je dis détruire. Les législateurs et les gouvernants doivent y songer sans cesse ; car, en pareille matière, tant que le possible n’est pas fait, le devoir n’est pas rempli. La misère, messieurs, j’aborde ici le vif de la question, voulez-vous savoir jusqu’où elle est, la misère ? Voulez-vous savoir jusqu’où elle peut aller, jusqu’où elle va, je ne dis pas en Irlande, je ne dis pas au Moyen Âge, je dis en France, je dis à Paris, et au temps où nous vivons ? Voulez-vous des faits ? »

Qui osera reprendre à la tribune du Palais-Bourbon le plaidoyer de Victor Hugo :

« Je dis que la société doit dépenser toute sa force, toute sa sollicitude, toute son intelligence, toute sa volonté, pour que de telles choses ne soient pas ! Je dis que de tels faits, dans un pays civilisé, engagent la conscience de la société tout entière ; que je m’en sens, moi qui parle, complice et solidaire, et que de tels faits ne sont pas seulement des torts envers l’homme, que ce sont des crimes envers Dieu ! Vous n’avez rien fait, j’insiste sur ce point, tant que l’ordre matériel raffermi n’a point pour base l’ordre moral consolidé ! »

Au moment où le Parlement examine le budget du pays et rechigne à imposer davantage les ultra-riches, on apprend que le milliardaire Bernard Arnault a conclu un partenariat avec le musée d’Orsay et lui alloue 20 millions d’euros, largement défiscalisés à 90 %, contre des prêts d’œuvres pour son futur magasin des Champs-Elysées.

Les pauvres, enfants et adultes, peuvent crever, politiciens de l’ultra-droite et milliardaires, eux, arrangent leurs affaires.

Quel scandale !