L’écrivain Marc Dugain a brossé dans Télérama un portrait sévère (mais juste) d’un méprisant de la République « qui a inauguré le pont entre le gouvernement de Vichy et ses fiers descendants ».
Il a multiplié les épithètes et les qualificatifs ; Emmanuel Macron ne serait qu’un marquis de la mondialisation, un moderniste exalté, un irrésistible énarque, un homme obtus isolé dans ses choix. Et pour finir, un personnage cynique.
Marc Dugain a raison, cent fois, mille fois et davantage encore. Le fier-à-bras a semé le chaos après les élections européennes. Seul, entouré seulement de quelques prétendus conseillers qui, de toute façon, n’ont jamais osé le contredire.
Car l’homme de l’Elysée ne doute de rien ; il l’a encore prouvé au cours de sa conférence de presse du jour. Il n’a commis aucune erreur et n’en commettra jamais, tellement il est supérieurement intelligent.
Le méprisant de la République a une haute idée de lui-même. Son égocentrisme est sans limite. Mais ne nous trompons pas, comme tous les fiers-à-bras, il est pleutre et son autoritarisme lui sert à cacher ses faiblesses et ses peurs. Du peuple, de la foule (quand elle n’est pas gardée à distance par les forces de l’ordre) et même des humoristes.
Sa copine de l’ENA, Sybil Veil, qui connaît bien son Macron, a osé licencier Guillaume Meurice pour faute grave et déloyauté répétée.
Voilà un nouvel acte qui fait la démonstration que, chez ces gens-là, on ne rit pas. Le police des mœurs ne sévit pas qu’à Téhéran.
Le peuple de gauche, lui, a envie de retrouver le goût du rire, des moments de convivialité joyeuse et de tourner la page des leçons des ratiocineurs du genre Macron, Le Maire, Darmanin, Bolloré et consorts. Et de laisser une place dans l’espace médiatique aux humoristes comme ceux de la bande à Charline Vanhoenacker et Guillaume Meurice. Et de faire revivre le Front populaire et le programme des Jours heureux du CNR.