Macron le petit a Commémoré solennellement la République le 4 septembre au Panthéon. Quelle lecture de l’histoire de France ! Ce faisant il a tiré un trait sur la Révolution, qui, après avoir aboli la monarchie constitutionnelle le 21 septembre 1792, décida de dater l’an I de la République le lendemain et de déclarer la République ‘’une et indivisible’’ trois jours plus tard, le 25 septembre.
En septembre, il y avait donc trois dates disponibles pour une commémoration de la République, la vraie, issue du processus révolutionnaire de 1789.
Justifier le choix du 4 septembre, date de naissance de la IIIe République, au motif que Gambetta était ‘’sang mêlé’’ relève d’une vision étroite et d’une volonté politique. Une manipulation grossière en fait.
Macron le petit a également osé reprendre à son compte la réflexion de l’abbé Grégoire constatant que le français est ‘’l’idiome de la liberté’’; l’emprunt est significatif du double langage présidentiel. Le peuple n’a pas oublié que le président qualifie notre pays de ‘’’startup nation’’ ; la référence à l’abbé révolutionnaire est donc grotesque dans sa bouche. Le lecteur avisé aura noté que le président parle le franglais avec avidité.
Quel culot de parler des libertés les libertés fondamentales sont foulées au pied en permanence et quand le ministre de l’intérieur parle d’ensauvagement de la société pour justifier le recours à toute répression.
Enfin qu’Emmanuel Macron, nostalgique du Roi, célèbre la naissance de la République suscite des interrogations. Le même président n’a-t-il pas dit :
« Dans la politique française, cet absent est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort. La Terreur a creusé un vide émotionnel, imaginaire, collectif : le roi n’est plus là ! On a essayé ensuite de réinvestir ce vide, d’y placer d’autres figures : ce sont les moments napoléonien et gaulliste, notamment. Le reste du temps, la démocratie française ne remplit pas l’espace. »
Le macronisme peut dire tout et son contraire. Sans vergogne.
De certaines célébrations au révisionnisme, il n’y a parfois qu’un pas !
Pauvre République abimée par Macron le petit.