Emmanuel Macron s’attaque à tout, y compris à la culture. Sa ministre, Rimat Abdul-Malak, est insignifiante et se contente de discours dont le contenu, stéréotypé, est pitoyable. Elle n’a pas une seule phrase pour s’émouvoir de la multiplication des baisses de subventions entraînant la suppression de spectacles, voire la fermeture de salles de spectacles, notamment dans les régions gérées par les Républicains.

La droite la plus bête du monde relaie la politique présidentielle partout où c’est possible et justifie l’émergence d’une culture autour du patrimoine et de grands événements, qui se veulent ‘’fédérateurs, populaires et festifs’’ (sic).

Il est dramatiquement triste de voir l’Opéra se Paris s’acoquiner avec Airbnb pour organiser un concours dont le premier prix est ‘’une nuit dans la loge d’honneur du palais Garnier pour un couple’’ (re-sic) !

Les femmes et les hommes de culture posent clairement la question de la diversité culturelle et des choix idéologiques des dirigeants des régions et de l’Etat.

Un directeur de compagnie a pu s’alarmer en lâchant : « Laurent Wauquiez a décomplexé tout le monde. » Macron aussi ! La culture est en crise et en grand danger. La mise au pas idéologique se poursuit ; le libéralisme détruit tout ce qui peut émanciper l’homme. Nous sommes entrés dans un moment d’acquiescement.

Dans une lettre adressée à Hollande en mars 2014, Jack Ralite avait écrit :

« La culture n’est pas un luxe, dont en période de disette il faudrait se débarrasser, la culture c’est l’avenir, le redressement, l’instrument de l’émancipation. C’est aussi le meilleur antidote à tous les racismes, antisémitismes, communautarismes et autres pensées régressives sur l’homme. Mais la politique actuelle est marquée par l’idée de donner au capital humain un traitement économique. Il y a une exacerbation d’une allégeance dévorante à l’argent. Elle chiffre obsessionnellement, compte autoritairement, alors que les artistes et écrivains déchiffrent et content. Ne tolérons plus que l’esprit des affaires l’emporte sur les affaires de l’esprit. »

Il n’y a rien à ajouter.

Mais un combat à reprendre !