Les images montrant des enfants séparés de leurs parents et parqués derrière des « prisons » grillagées sont révoltantes, répugnantes. Les mots manquent toujours pour exprimer les sentiments qui nous submergent devant un spectacle qui marque un recul de civilisation inouï et dangereux pour tous.

La décision de Donald Trump et de son entourage a été condamnée par ceux qui ont encore une conscience humaine. Mais elle ne surprend pas : Trump est fasciste, raciste et abject, dangereux, égoïste et inculte. Il pratique les pires des transgressions de façon quotidienne ; c’est sa façon à lui d’occuper l’espace médiatique et de flatter les pires instincts de l’Amérique profonde.

On peut imaginer qu’il reviendra sur sa décision tellement elle a remué l’opinion, y compris aux Etats-Unis. Mais elle ne s’effacera pas de sitôt : il a adressé un message à ceux qui voudraient encore croire à une vie (un peu) meilleure dans le pays. Sur ce terrain-là, Trump a gagné ; il suffit d’entendre les témoignages des « latinos » qui peuplent la Californie et qui, aujourd’hui, sont rattrapés par la peur de l’expulsion.

Quant au traumatisme des enfants et des parents victimes de cette séparation, il sera assurément indélébile.

Trump est condamné, mais sa victoire est totale !

Mais que penser de nos si parfaites démocraties européennes ? Les condamnations de Trump ont été parcimonieuses. Sans doute en raison de l’attitude de dirigeants faisant des réfugiés le problème de la crise qui secoue l’Union européenne ; la tragédie de l’Aquarius errant en Méditerranée avant de gagner l’Espagne est-elle plus glorieuse que la décision du fou qui occupe la Maison-Blanche ?

La séparation des enfants de leurs parents ? N’est-ce pas sans rappeler Hitler et ses rafles de juifs, de Roms, de communistes et d’homosexuels ?

Avons-nous la mémoire assez courte pour ne pas voir que la bête immonde se réveille partout en Europe (et pas seulement aux Etats-Unis) et la France, hélas, n’est pas épargnée. Pas seulement par Le Pen ou Wauquiez !