Ce mardi, à l’Assemblée nationale, la parole est à M. André Chassaigne, président du groupe communiste, pour la traditionnelle séance des questions au gouvernement :
« M. le Premier ministre, les dernières initiatives du gouvernement sont marquées du sceau du mépris à l’égard de la représentation nationale et donc de la démocratie. Mépris avec le recours aux ordonnances pour la réforme ferroviaire, mépris avec le vote bloqué (au Sénat) pour empêcher l’adoption de notre proposition de loi sur la retraite agricole (…) mépris par le rejet sans discussions de toutes les propositions portées par les groupes d’opposition. Ces coups de force répétés, M. Le Premier ministre, marquent une dangereuse dérive aux accents de dictature technocratique! Ils donnent le ton de la réforme des institutions à venir, avec en particulier la restriction du droit d’amendement des parlementaires. »
Et le député a demandé un référendum car « C’est au peuple de choisir s’il souhaite que ses représentants élus soient remplacés par la technocrature! ».
Cette question a été remarquée et applaudie et pas seulement sur les bancs communistes et apparentés.
Edouard Philippe a eu une réponse agacée : « Je vous remercie pour votre question nuancée ».On y lit tout le mépris pour ceux qui ne partagent sa politique et pour les députés dont il souhaite réduire le nombre pour mieux faire taire leur voix.
Le premier ministre du président des riches, lui aussi, fait preuve de mépris. C’est vraiment la marque de ce quinquennat…