Le 29 juin 2022 restera une journée sombre pour la démocratie en France.

Après une campagne (même brève) sur le thème du barrage à Marine Le Pen et au Rassemblement national, Emmanuel Macron a montré son véritable visage. Désormais, tout est clair.

Il a été réélu avec des millions de voix d’électeurs de gauche qui n’ont jamais varié et ont toujours été les plus farouches opposants au parti fasciste du milliardaire du parc de Montretout et de sa fille. Ils n’ont jamais failli pour respecter le front républicain. Emmanuel Macron, son entourage (en Marche, paraît-il) et ses alliés l’ont trahi, hier au Palais Bourbon, en apportant leurs voix au Rassemblement national pour faire barrage à la gauche enfin réunie. Plutôt 89 représentants du parti fasciste qu’un premier ministre de gauche, voilà une expression qui rappelle douloureusement un funeste slogan datant de 1936 !

Emmanuel Macron, son entourage et ses alliés ont franchi une nouvelle étape en élisant deux vice-présidents du parti fasciste à l’Assemblée nationale, puis en donnant la préférence à Eric Ciotti pour la questure.

Le renvoi d’ascenseur de Marine Le Pen est pour demain. Celui des Républicains est également assuré. Les masques sont tombés.

Quand les Français attendent une politique sociale digne de ce nom pour faire face à la crise énergétique, aux augmentations de prix des produits de première nécessité, au chômage, le petit soldat de l’ultralibéralisme resserre les rangs pour faire voter toujours davantage de lois austéritaires et rétrogrades (retraite à 65 ans, casse des services publics de l’école, de la santé, des transports et de l’audiovisuel, remise en cause des acquis sociaux, notamment l’indemnisation du chômage, etc.). Le réchauffement climatique se poursuivra, inexorablement.

Emmanuel Macron a parrainé un front de l’ultra-droite, où Renaissance, Rassemblement national et Les Républicains s’unissent contre la gauche. Tout est clair, le fameux ‘’ni de droite, ni de gauche’’ est définitivement enterré. Le macronisme est une rupture funeste. Les grands patrons sont rassurés, la loi du marché est sauvée, comme les dividendes. Avec ce front anti-républicain, les profits vont continuer à être privatisés et les pertes nationalisées.

Le peuple de France, lui, va souffrir et supporter tous les efforts, quand les fonds d’investissement monstrueux drainent des torrents financiers et pratiquent l’optimisation fiscale pour le plus grand bonheur des actionnaires.

Le spectateur de ce triste spectacle est résigné et désabusé ; il ne lui reste qu’une solution, entrer en rébellion pour un autre monde. Tout est clair.