L’expression est certes triviale, mais elle a le mérite de bien qualifier l’état d’une nation qui figurait, hier encore, dans le peloton de tête des grandes puissances.

En lisant quotidiens et magazines tout confirme la chute vertigineuse de l’économie française.

Un quotidien ose titrer : « Le décrochage économique de l’Europe, piégée par les technologies » ou encore « Le premier ministre face au retour de la désindustrialisation ». Mais un magazine affirme, amer, « Réindustrialisation : la fin des illusions ».

Le même magazine consacre deux articles à la dette, l’un affirme que « La trajectoire de la dette publique est inquiétante » et l’autre va plus loin en écrivant : « 60 milliards. C’est le montant que les contribuables français paient chaque année pour un système agricole et alimentaire socialement et écologiquement destructeur ».

A propos d’écologie, le magazine constate que « La planification écologique, éternelle variable d’ajustement et victime collatérale de l’instabilité politique en France ». Et, dans le même numéro, il dénonce un scandale majeur : «La France continue d’exporter des pesticides interdits chez elle ».

Les multinationales comme Nestlé, sont également mises en accusation en France et le scandale est tel que la production de Perrier est menacée.

Le quotidien s’est penché sur le scandale de l’eau et publie une tribune dont l’auteur demande que sa gestion devienne un projet collectif.

L’information circule mais il est parfois difficile de faire le tri entre information vérifiée et manipulation, c’est pourquoi le quotidien publie un appel bienvenu : « Nous, chercheurs et scientifiques, estimons ne pas être en opposition avec les agriculteurs ».

Tout fout le camp et les Français sont les premières victimes de la politique libérale dictée au pouvoir politique par les grands groupes mondialisés. Le magazine confirme des informations dont les organisations caritatives constatent au quotidien : « Toujours plus de ménages souffrent du froid ». Il aurait pu ajouter « et de faim ». Ils sont nombreux aujourd’hui, au pays de la gastronomie, à restreindre le nombre de repas.

Les suppressions d’emploi se comptent par dizaines de milliers ; elles vont encore accroître, si c’est possible, le mal-vivre des Français, y compris ceux des services publics. Les ‘’grands économistes’’ rôdent autour de l’Elysée, Matignon et Bercy ; ils veulent ‘’dégraisser le mammouth’’ (quelle phrase horrible et indigente !). A la Poste, l’opération est en cours : « Les intérimaires se retrouvent sur le carreau », constate un autre quotidien ». Dernier exemple de la casse des services publics pour les offrir au privé.

Tout fout le camp, mais jusqu’à quand ?

Français, réveillez-vous et rejoignez les luttes qui se dessinent.