Manuel Valls sait-il encore où il habite ? Depuis qu’il a quitté l’Hôtel Matignon et son fauteuil de premier ministre, il erre comme une âme en peine. Un jour en France, un jour à Barcelone et, après une déculottée mémorable à la mairie de la capitale catalane, de retour en France. Pour s’éloigner de ceux qui ne lui ont trouvé aucune qualité et surtout pas pour diriger leur fière cité ?

Il s’époumone pour faire parler de lui et, sans doute, prendre date pour revenir dans un gouvernement à la hauteur de ses ambitions de politicien raté, fier, hautain, vaniteux, dont on a pu mesurer l’ampleur de l’incompétence à régler les problèmes sociaux de la France. Il a fait le choix de se situer de plus en plus à droite, comme nombre d’anciens socialistes en recherche de maroquins.

Il est prêt à signer n’importe quelle pétition, de préférence émanant de personnalités réactionnaires. Il a donc signé un libelle, intitulé ‘’Ceux qui menacent Israël nous menacent aussi’’, qui reprend tout l’argumentaire de la droite et de l’extrême droite israélienne ; il est si outrancier que même Alain Finkielkraut a refusé de le signer.

Mais il en faut davantage pour décourager Manuel Valls, qui, sommé de s’expliquer, a osé ajouter (s’il en était besoin) : « Bernard-Henri Lévy a raison quand il dit que s’il y avait un Etat palestinien, ce serait un Etat terroriste. »

Nullement gêné d’apposer sa signature aux côtés de boutefeux comme Bat Ye’or, figure de l’extrême droite britannique, ou de l’avocat Gilles-William Goldnadel, de Luc Ferry ou de Philippe Val, de Pierre-André Taguieff ou de Jean-Marie Brohm, l’ancien premier ministre de François Hollande justifie la politique de Benyamin Netanyahou (« Dans l’affrontement présent, Israël est dans son droit. »), dénonce l’empressement de « certains partis politiques en France (…) à défendre le Hamas » et fait le procès des médias : « Face à cette agression, l’essentiel de la couverture médiatique paraît surréaliste. Certains journalistes osent certes désormais parler d’ « attaques des islamistes du Hamas », mais la plupart renvoient encore les belligérants dos à dos tandis que d’autres évoquent une énième provocation originelle israélienne (conflits immobiliers à Jérusalem-Est ou supposée invasion d’al-Aqsa, par exemple) qui aurait mis le feu aux poudres, alors qu’on sait bien que le stock de roquettes (financé notamment par les commanditaires iraniens du Hamas) et les tunnels étaient déjà en place de longue date. »

La véritable nature de Manuel Valls est enfin dévoilée. On comprend aujourd’hui pourquoi les Barcelonais n’ont pas voté pour lui et ont tout fait pour le renvoyer de l’autre côté des Pyrénées !