Emmanuel Macron, président exemplaire, est éclaboussé. Un proche, Alexandre Benalla (mais peu importe son nom) a frappé des manifestants le 1ermai en usurpant les fonctions de policier et il a été couvert par l’Elysée, où il avait son bureau et ses habitudes. L’impunité dont il a bénéficié est grave et met en cause l’autorité de l’Etat et, surtout, l’Etat-Macron.
Le président exemplaire nous fait revivre les heures sombres de la Ve République, celles des Poniatowski et Pasqua, celles du SAC et des barbouzes, celles de Mitterrand et du commandant Prouteau, qu’on tente de dissimuler. Tous les rouages de l’Etat-Macron semblent impliqués, comme hier.
Après les lois sur la sécurité, le secret des affaires et les fausses nouvelles, il est avéré que le régime installé par l’ex-banquier de Rothschild est un régime autoritaire marqué par un fort recul des libertés.
Au fond, Emmanuel Macron ne se distingue pas de ses prédécesseurs qui, pour masquer sa politique antisociale, manie la matraque, l’encadrement de l’information, la mise au pas de la justice et le dénigrement des syndicats combatifs.
Où il est donc prouvé que Macron, c’est le vieux monde capitaliste et non un monde nouveau. Les masques n’ont pas tardé à tomber.
Avec ce scandale, c’est toute l’Europe qui est en crise. La France n’a plus rien à envier à l’Italie, la Pologne, la Hongrie, etc.
Ce vent dont on dit qu’il est mauvais (et il l’est assurément) doit inquiéter tous les démocrates. Un sursaut est urgent ; mais, en France, comme en Italie, la gauche est dispersée, voire absente : elle semble vouloir ignorer le monde tel que le vivent les citoyens. Chacun, communistes, socialistes, écologistes et insoumis, a son propre remède et ignore les autres. Le peuple de gauche semble plongé dans l’indifférence, faute de perspective commune, d’action commune, de concessions communes.
Ce n’est pas l’idéologie de gauche qui est perdue et enterrée. Son acte de décès n’a pas été publié et ses obsèques n’ont pas eu lieu. Bien au contraire, le peuple de gauche est toujours vivant ; il gronde et se voit contraint de livrer ses combats à main nue. Mais il est toujours disponible pour combattre la violence d’Etat et repartir à la conquête d’avancées sociales émancipatrices.