La question de l’origine du virus Sars-CoV-2 n’est toujours pas tranchée, sauf aux Etats-Unis qui, de Trump à Biden, ont en ont fait une question de politique étrangère, en mettant en cause les laboratoires chinois.

Aujourd’hui, le laboratoire de l’Institut Pasteur au Laos vient peut-être d’apporter une réponse. Les chercheurs ont découvert chez des chauves-souris des virus présentant beaucoup de similitudes avec le génome du sale Covid qui a infecté toute la planète. Il apparaîtrait qu’une molécule de protéine dite spike (ou protéine S) permettrait « la liaison du virus aux cellules de l’hôte » et par conséquent sa pénétration dans les cellules humaines.

Les laboratoires du monde entier effectuent des recherches sur cette protéine Spike afin de mieux comprendre comment le Sars-CoV-2 infecte les cellules et comment il se transmet dans la population.

Marc Eloit, responsable du laboratoire Découverte de pathogènes à l’Institut Pasteur et professeur de virologie à l’Ecole vétérinaire de Maisons-Alfort, peut dès lors avancer :

« L’existence de ces virus, découverts chez le réservoir animal chauve-souris, conforte l’hypothèse selon laquelle le Sars–CoV-2 pourrait être originaire de chauves-souris vivant dans les vastes reliefs karstiques de la péninsule indochinoise partagés par le Laos, le Vietnam et la Chine. »

Il est encore trop tôt pour confirmer ce qui ne reste encore qu’une hypothèse, mais selon Marc Eloit, d’autres virus proches du Covid19 et ses mutants sont présents dans la nature et « pourraient représenter un risque pour la santé humaine ».

Si les études de l’Institut Pasteur du Laos se confirment, les tirades anti-chinoises de Trump seraient sérieusement mises à mal. Et la science aurait fait avancer la connaissance des virus et de leur propagation jusque chez l’homme.