Emmanuel Macron, candidat à l’élection présidentielle de 2017, a écrit un essai sous le titre ambitieux, Révolution. Il prétendait alors vouloir entamer « une grande transformation comme (la France) n’en a pas connu depuis l’invention de l’imprimerie et la Renaissance ». Le jeune homme affichait l’ambition d’un immodeste !
Face à l’ultra libéralisme (qu’il fustigeait), il précisait que son programme serait une « révolution démocratique ». Des mots, rien que des mots. Mais pas un mot pour les délaissés du libéralisme, c’est-à-dire les classes populaires, qui souffrent au quotidien.
Aujourd’hui, notamment dans son discours sur TF1 et France 2, les mots ont changé, Macron parle avec dédain de la foule, et qualifie ceux qui osent s’opposer à sa réforme des retraites de factieux. Le masque, s’il y en avait un, est vraiment tombé.
Le ‘’révolutionnaire’’ de 2017 n’était qu’un contre-révolutionnaire masqué, chargé par le patronat de détruire le contrat social hérité d’une période authentiquement révolutionnaire, la Libération, mettant en œuvre des mesures sociales inédites et puisées dans le programme du Conseil national de la Résistance (CNR).
Le pseudo-révolutionnaire de 2017 vient de s’illustrer en proférant des insultes envers le peuple et en méprisant à la fois le Parlement et les organisations syndicales.
Le président de plus en plus isolé tente de réécrire l’histoire et, en bon révisionniste, de biffer l’article 6 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen débattue et adoptée par la Constituante les23, 24 et 26 août 1789 qui dit : « La loi est l’expression de la volonté générale. Tous les citoyens ont droit de concourir personnellement ou par leurs représentants à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse. Tous les citoyens, étant égaux à ses yeux, sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents. »
La volonté générale s’est largement exprimée dans les manifestations. Rien ne peut s’opposer à elle. Pas même le président de la République.