La coupe du monde de football ne restera pas comme un souvenir inoubliable dans ma mémoire, tant la qualité du jeu, notamment celle de l’équipe de France, était peu enthousiasmante.

En revanche, les championnats européens disputés à Glasgow (pour la natation, la gymnastique, l’aviron, le triathlon, le golf et le cyclisme) et à Berlin (pour l’athlétisme) m’ont réconcilié avec la beauté du sport.

Des exploits et des échecs ont scandé, comme c’est normal dans toute activité sportive, les diverses compétitions.

On se souviendra longtemps en France, des exploits de Charlotte Bonnet, de Fantine Lesaffre, de Mélanie de Jesus, de Mahieddine Mekhissi-Benabbad, de Pierre Le Corre, etc. Mais on retiendra surtout des interviews de jeunes filles et de jeunes garçons bien dans leur peau, modestes, intelligents, chaleureux, s’exprimant sans réserve.

Bref tout l’opposé de l’image donnée par les footballeurs français dont les conférences de presse, sévèrement encadrées par l’attaché de presse, etaient d’une rare vacuité. Quand les journalistes décideront-ils de les boycotter ?

Les compétitions de Glasgow et Berlin ont donné lieu à des retransmissions de grande qualité (et surtout moins franchouillarde qu’à l’habitude). On se souviendra par exemple longtemps du concours de saut à la perche avec un jeune Suédois de 18 ans, Armand Duplantis, et un jeune Russe de 21 ans, Timur Morgunov, devançant le prodige français Renaud Lavillenie. Le vainqueur a franchi 6m05, le second 6m et notre champion 5m95 seulement pourrait-on dire, au terme d’une compétition d’anthologie.

Le tout dans une ambiance de franche fraternité.

Vu ainsi, le sport a montré toutes les qualités qu’on devrait lui connaître en toutes circonstances. Les chaînes du service public ont été à l’unisson de ce moment privilégié de compétitions sportives de haut niveau et pourtant à hauteur d’hommes.