Bruno Le Maire est ministre de l’économie et des finances. Avant de rallier le camp d’Emmanuel Macron et son gouvernement, il avait été un candidat malheureux à la primaire organisé par les Républicains.

Il s’était distingué en présentant un programme-fleuve de 1000 pages, avec réduction du nombre d’élus, la fin du collège unique, la privatisation de Pôle emploi, la remise en cause du statut de la fonction publique, la baisse de la CSG, la création de tribunaux d’exception pour les djihadistes et le contrôle des flux migratoires, etc. Et bien d’autres choses dignes de la droite la plus antisociale qui soit (et la plus bête du monde !).

Il est particulièrement à l’aise dans le gouvernement de Macron ; de nombreuses propositions de son programme ont été adoptées ou sont prévues. Mais le méchant Bruno Le Maire, comme le président de la République, adore les entreprises et particulièrement les multinationales.

On a vu sa férocité quand il a fallu s’opposer à la fermeture de l’usine Ford de Blanquefort, ou les papeteries Arjowiggings, les fonderies d’Ascoval, etc. Ses petits poings n’ont pas ébranlé la table de négociation. Ni même impressionné les patrons.

Aujourd’hui, il veut faire croire qu’il s’attaque aux géants américains du numérique ; il annonce, seul en Europe, l’instauration d’une taxe de 3 % sur les activités des entreprises réalisant plus de 750 millions d’euros de chiffre d’affaires dans le monde et 25 millions en France.

Zorro-Le Maire est arrivé, mais cela n’impressionne même pas Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft.

L’ONG vient de ramener le coup de bluff du ministre de l’économie à sa juste dimension. Outre que la taxe ne concerne que le chiffre d’affaires numérique et non toutes les activités de ces oligopoles, Attac estime que 64 % du chiffres d’affaires cumulé des GAFAM va échapper à la taxe, celles-ci en dissimulant 74 %. Bénéfice pour l’Etat : au plus 162 millions d’euros, alors que Bruno Le Maire annonce, lui, une rentrée de 400 millions dès cette année. Selon Attac, « la France aurait dû profiter de plus de 600 millions d’euros d’impôt sur les sociétés en 2017 si la totalité de leur activité sur le territoire avait été déclarée».

Les ONG sont insupportables à l’image d’Attac qui vient de démolir l’opération de communication du gouvernement et de dévoiler le gros mensonge de Le Maire !

Quand le mensonge ne passe pas, il faut trouver autre chose pour rassurer les Français !