On ne compte déjà plus les victimes innocentes de la guerre de Poutine en Ukraine, ni les mensonges des dirigeants, de chaque côté. Affligeant bilan de la bêtise humaine et des politiques basées sur les intérêts réels ou supposés des Etats.

Les oligarques assistent au spectacle dont ils sont les producteurs et ils comptent les points ; les marchands d’armes, de leur côté, répondent aux commandes des belligérants et contemplent leurs formidables profits.

Les peuples, eux, souffrent ; les Ukrainiens plus que d’autres.

En France, les prix de l’énergie et de l’alimentation vont encore flamber. Emmanuel Macron qui a montré toutes les limites de sa puissance d’intervention dans le conflit et, auparavant, au Mali, va tenter de masquer la faillite de sa politique industrielle et économique. Les causes ne sont pas seulement à rechercher dans les effets de l’agression de Poutine, mais la guerre en Ukraine lui permet de faire diversion.

La vie continue cependant et l’INSEE vient fort opportunément de publier quelques résultats qui sont sans appel pour Macron ; je ne cite que les titres des études :

« Repli de la production dans les services en décembre 2021 (- 0,7 %) ;

La consommation des ménages en biens baisse fortement en janvier (- 1,5 %) ;

En février 2022, les prix à la consommation augmentent de 3,6 % sur un an ;

En décembre 2021, le volume des ventes dans le commerce se replie (-1,2 %) ;

En janvier 2022, les prix de production de l’industrie française accélèrent à nouveau : + 3,7 % sur un mois et + 20,1 % sur un an ;

En janvier 2022, les prix des produits agricoles à la production augmentent de 15,8 % sur un an ;

Au quatrième trimestre 2021, les prix des travaux d’entretien-amélioration des bâtiments augmentent de 1,8 % ;

En décembre 2021, le chiffre d’affaires continue d’augmenter dans l’industrie manufacturière (+ 2,3 %) ;

En janvier 2022, le chiffre d’affaires des grandes surfaces alimentaires augmente (+ 2,2 %) ;

Au quatrième trimestre 2021, les prix de production des services augmentent de 0,6 % sur un trimestre et de 3,5 % sur un an. »

Seule indice positif, le pouvoir d’achat du revenu disponible brut (RDB) des ménages en euros courants accélère au quatrième trimestre : + 1,6 %, après + 0,8 %.

Le résultat doit être cependant relativisé : en effet, « les prestations sociales rebondissent fortement (+ 2,4 % après – 2,6 %) avec le versement de l’indemnité inflation. Par ailleurs, les impôts sur le revenu et le patrimoine se replient légèrement (- 0,2 % après + 3,5 %) en raison de la poursuite de la réforme de la taxe d’habitation (premier dégrèvement pour les 20 % des ménages les plus aisés). La masse salariale brute reçue par les ménages ralentit (+ 1,2 % après + 4,5 %), à la suite d’un troisième trimestre très dynamique en raison des réouvertures dans plusieurs secteurs d‘activité. Dans son sillage, les cotisations sociales versées par les ménages ralentissent également (+ 0,8 % après 2,6 %). Sur l’ensemble de l’année 2021, le RDB augmente de + 0,4 %, après + 1 % en 2020. »

La vie continue sous les bombes ou sous les effets de l’ultralibéralisme ; la vie est dure pour les populations aujourd’hui. Seuls les riches, les oligarques, se frottent les mains. Guerre ou paix, leur patrimoine gonfle démesurément. La vie continue, oui, mais pas de la même façon selon que vous êtes riche ou misérable.