Les BRICS, acronyme de Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud, tiennent leur quinzième réunion au sommet, actuellement à Johannesburg. Les cinq pays se sont rapprochés au tournant des années 2000 pour revendiquer un nouvel ordre économique mondial dicté par les pays du Nord après 1945.

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a invité une soixantaine de pays à participer à la réunion ; parmi eux, vingt-trois ont déjà annoncé leur volonté d’adhérer à cette instance et les ponts seront jetés pour créer les BRICS+.

Emmanuel Macron avait fait savoir à son homologue sud-africain qu’il souhaitait participer à ce rassemblement en prétextant, sans rire, un non-alignement de Paris sur la politique américaine.

Cyril Ramaphosa avait trouvé l’idée « assez amusante » et l’avait rejetée poliment, mais fermement. Le camouflet est curieusement passé sous silence dans les médias.

Etonnant, non ?

Les BRICS s’estiment suffisamment adultes pour discuter de leur affranchissement du dollar, de la composition désuète du Conseil de sécurité de l’ONU (d’où les pays du Sud sont exclus), de leur système de coopération pour assurer leur développement sans être pillés par le Nord ; bref pour entreprendre de changer l’ordre économique, politique et culturel mondial d’aujourd’hui.

N’en déplaise à Emmanuel Macron !