Il n’est pas trop tard pour revenir sur la prestation de l’ex-ministre de la santé, Roselyne Bachelot, devant les membres de la commission d’enquête de l’Assemblée nationale. Convertie, hélas, en chroniqueuse à la télévision, elle était interrogée sur la gestion de la crise sanitaire liée au coronavirus.

Roselyne Bachelot qui ne fait rire que les gogos et elle-même, mais qui se pavane de chaîne en chaîne d’une télévision de la vacuité pour déverser des âneries, a osé s’en prendre aux médecins avec une suffisance et un aplomb rares :

« Pourquoi est-ce qu’on n’a pas de blouses ? Ça n’existe plus ? (…) On attend que le directeur de cabinet du préfet ou de l’ARS vienne avec une petite charrette porter des masques ? Qu’est-ce que c’est que ce pays infantilisé ?(…) Il faut quand même se prendre un peu en main dans ce pays. C’est ça la leçon qu’il faut tirer. Tant qu’on attendra tout du seigneur du château, on est mal ! »

Remarque idiote et insensée qui a valu à celle qui a introduit la tarification à l’acte à l’hôpital et contribué à la situation qu’on connaît, une réplique cinglante du président de la Fédération des médecins de France, Jean-Paul Hamon

« Qu’est-ce que cette ancienne ministre qui tient des propos indignes devant la représentation nationale ?(…) Ça ne m’étonne pas qu’elle pense qu’on n’ait pas de masques, pas de blouse dans nos cabinets. Déjà en 2009, lors de la grippe H1N1, ses services pensaient que les médecins généralistes n’avaient pas de frigo dans leurs cabinets(…) Roselyne Bachelot ferait mieux de se taire plutôt que de faire le clown devant la représentation nationale.« 

Le mot est juste. Roselyne Bachelot fait le clown, mais le clown triste.

Un moyen de se dédouaner de ses responsabilités. Sans doute. Indigne d’une ex-ministre devant la représentation nationale. Assurément.