Jair Bolsonaro a été élu président du Brésil, mais qui osera dire et écrire que le vote des brésiliens a été démocratique. Le complot des nostalgiques de la dictature militaire n’a reculé devant aucun mensonge pour éliminer le candidat Lula et discréditer le Parti des travailleurs, favoris du scrutin.
Le candidat Jair Bolsonaro a multiplié les provocations, accumulé les petites phrases racistes, mysogines, homophobes. Il s’était en quelque sorte lancé dans une surenchère avec Trump, une compétition qui n’a eu ni vainqueur, ni vaincu, les deux hommes étant autant détestable et honteux.
Bolsonaro hait la presse, n’hésitant pas, comme Trump, à insulter les journalistes et à mettre en doute les informations. Alors, comme tout bon fasciste, il vient de prendre un décret pour se venger en s’en prenant aux finances de la presse écrite.
Le décret exonère les entreprises cotées en bourse de l’obligation de publier leurs résultats dans les journaux sous forme de publicité.
Bolsonaro visait particulièrement le quotidien économique Valor Economico, au prétexte que le quotidien aurait fait campagne contre lui après la publication de deux interviews du candidat. Le président élu ment en toute conscience, Valor Economico n’ayant publié aucune interview du candidat pendant la campagne malgré des demandes insistantes.
Bolsonaro utilise les armes expérimentées par les dictateurs de tous les pays en s’en prenant aux libertés fondamentales et notamment à la presse et à la liberté d’information.
Mensonge toujours de Bolsonaro à propos de la déforestation en Amazonie. Selon l’Institut national de recherche spatiale, en juillet 2254 kilomètres carrés de forêt ont été détruites, contre 596,6 en juillet 2018 (+ 278 %). En un an, ce sont 6833 kilomètres carrés qui ont été déforestés, soit une augmentation de 40 %.
Les chiffres accablants déplaisent à Bolsonaro ? Il accuse le directeur de l’INPE de fournir des chiffres mensongers « pour faire le jeu des ONG » et il le limoge au prétexte que les données ne correspondent pas à la réalité et portent préjudice à l’image du Brésil.
Pauvre Brésil. Pauvres Brésiliens.