Le sport français est malade, malgré une belle vitrine, c’est-à-dire les résultats enregistrés par les équipes nationales dans les grandes compétitions mondiales.
Le fric pervertit tout et des présidents comme Noël Le Graët (football), Bernard Laporte (rugby) et Didier Gailhaguet (patinage artistique) défraient la chronique par leurs magouilles ou leurs insultes.
Ils ont une conception du pouvoir autoritaire. Il est vrai qu’au plus haut sommet de l’Etat, le président de la République donne le mauvais exemple d’un pouvoir non partagé, vertical, aux antipodes d’une gestion démocratique où les citoyens peuvent s’exprimer et donner leur avis.
Il y a longtemps que certains présidents de fédérations sportives ont confisqué le pouvoir, malgré des soubresauts des principaux intéressés, les pratiquants. Le slogan de 1968, ‘’le football aux footballeurs’’, quand certains joueurs professionnels proches du Miroir du football, avaient envahi ‘’leur’’ siège, n’est plus qu’un lointain souvenir.
L’argent qui ruisselle semble avoir anesthésié les joueurs-vedettes que leur statut devrait encourager à s’exprimer. Au Qatar, on a pu voir une équipe de France, tancée par Noël Le Graët, incapable de formuler la moindre critique à l’encontre d’un pays moyenâgeux et d’une fédération internationale qui a vendu l’âme du football aux dollars qatariens.
Le spectacle donné par ces dirigeants est pitoyable.
Le pouvoir politique, obnubilé par ‘’sa’’ réforme des retraites inique et dont personne ne veut, est aux abonnés absents et multiplie les petites phrases pour ne pas avoir à trancher dans le vif en démettant les présidents insultants et corrompus comme leur délégation de pouvoir le lui permet.
Emmanuel Macron craint-il pour sa propre personne ? On peut le croire ; il y a tellement de similitudes entre les insultes de Noël Le Graët et celles d’un président qui considère les ouvrières d’abattoirs comme des analphabètes…
Le sport s’enlise, lui aussi, dans l’affairisme et la corruption.