Emmanuel Macron dit vouloir emmerder les non-vaccinés et il se prend les pieds dans le tapis. Car, ne manie pas l’injure qui veut.

Avec le ci-devant président de la République l’injure est de la basse politique politicienne, une basse manœuvre à mettre au compte de sa stratégie pour l’élection présidentielle. Aussi minable que celle de Trump ; la violence physique en moins, la violence symbolique des mots en plus.

S’il débute sa campagne de la sorte, c’est qu’il est à bout de souffle et tente de détourner l’attention des électeurs. Pari réussi dans un premier temps avec la complicité de la majorité des éditorialistes : ils n’ont retenu que cette petite phrase et alimenté la polémique dans laquelle se complaisent ses adversaires de droite. 

Car, dans le journal de son ami Bernard Arnault, Macron s’en prend aux non-vaccinés, exonérant les désinformateurs patentés mais aussi la politique tortueuse d’un président qui tente ainsi d’évacuer ses énormes responsabilités. Qui a désorganisé l’hôpital ? Qui s’est opposé à la levée des brevets sur les vaccins ? La liste est longue des méfaits de son ultra-libéralisme.

Macron veut emmerder les non-vaccinés, mais dans son interview de complaisance, ils ne sont pas les seuls à devoir s’attendre à être emmerdés, comme les enseignants, dont il prétend vouloir repenser la fonction, le temps de travail et les obligations de service, au nom d’un système qu’il juge trop rigide.

Il veut encore s’en prendre aux retraités, aux chômeurs, aux chercheurs, aux services publics, etc. La liste est très longue de ceux qui, demain, s’il est réélu, seront emmerdés.

Macron, abandonnant sa posture jupitérienne, a utilisé pour la première fois l’injure scatologique, après s’être essayé à d’autres registres d’injures, ciblant toujours les gueux qualifiés tour à tour d’analphabètes, de fainéants, de manifestants irresponsables, de Gaulois réfractaires aux réformes, de régicides ; arrêtons-là la litanie des insultes qui en disent long sur le mépris de classe du président des riches. Une posture qui sied bien à un emmerdeur.

Emmanuel Macron l’emmerdeur !