L’art du mensonge n’est pas un exercice aisé et Emmanuel Macron, son gouvernement et ses députés s’y perdent parfois.
On avait du mal à les suivre dans le traitement de la ‘’petite grippette’’, dans le port du masque ou non, dans le confinement ou pas, dans la vaccination avec AstraZeneca ou un autre, etc. Bref, c’était la cacophonie, sauf sur un point : les atteintes aux libertés et le renversement de la faute concernant la propagation de la quatrième vague. Emmanuel Macron et son gouvernement ont tenté de faire croire que les Français, des jean-foutre, portaient toutes les responsabilités pour être trop nombreux à refuser de se faire vacciner et à ne pas respecter les gestes barrières.
Qui donc a encouragé les Français à partir en vacances ?
La ministre du travail vient ajouter à la cacophonie en déclarant sur BFM TV et RMC : « Il ne faut pas laisser croire aux salariés qu’il ne peut pas y avoir de licenciement, on est dans le droit commun du Code du travail. Il faut être clair, ça ne veut pas dire qu’il ne va pas y avoir de licenciement, ça veut dire qu’il est moins encadré, qu’il pourra intervenir plus tôt. »
Depuis dimanche, tous les médias claironnaient que le Parlement avait fait reculer le gouvernement et qu’il n’y aurait plus de licenciement pour le salarié refusant de présenter un passe sanitaire. Qui croire ? Qui ment eu qui ne ment pas ?
Avec ce gouvernement qui donne de plus en plus de gages à l’électorat de droite, on se doutait bien qu’il y avait un loup ; mais quand même…
Le patronat lui-même s’est ému ; pour lui, il n’était pas question que les entreprises supportent le versement des indemnités en cas de refus du salarié de présenter le fameux certificat. Le MEDEF estvent debout contre la mesure arguant aussi qu’elle « aurait été négative en termes de ressources humaines, dans un contexte de recrutement déjà tendu. »
Elisabeth Borne, qui se prétend encore socialiste, a ajouté : « Il faut être clair, ça ne veut pas dire qu’il ne va pas y avoir de licenciement, ça veut dire qu’il est moins encadré, qu’il pourra intervenir plus tôt. » Pour être encore plus clair, elle a poursuivi en disant : « Si on doit redonner une procédure bien encadrée, protectrice pour le salarié comme pour l’employeur, il faudra qu’on revienne vers le Parlement. »
La bataille contre la révision du code du travail et les atteintes à la liberté n’est pas terminée. Hélas. Les menteurs sont toujours aux manettes. Jusqu’en 2022.