Emmanuel Macron réaffirme le caractère autoritaire de son pouvoir en faisant approuver par son gouvernement de ‘’godillots’’ un nouveau projet de loi, baptisé aujourd’hui de « vigilance sanitaire ». Le choix des mots n’est pas neutre ; le président de la République tente de trompe les citoyens en reprenant toutes les dispositions des précédents ‘’états d’urgence’’, avec leur lot de confiscation des libertés.

Macron foule au pied une fois encore le rôle du Parlement et s’arroge le droit d’imposer, seul, un nouveau confinement, le couvre-feu et toutes les limitations de circulation et de rassemblement, au moment où débute la campagne pour les élections présidentielle et législatives.

Un sociologue du CNRS, Frédéric Pierru, ajoute dans L’Humanité du jour :

« Au nom de l’efficacité, on justifie donc la marginalisation des instances démocratiques, des contre-pouvoirs, de la démocratie tout simplement. »

M. Pierru condamne également la politique punitive du pouvoir en matière de vaccination :

«  Comme on n’arrive pas à convaincre les réticents à la vaccination, on va leur pourrir la vie jusqu’à ce qu’ils cèdent. C’est totalement contraire à ce que doit être une politique de santé publique, dont le but doit être d’obtenir l’adhésion des gens, la compréhension des mesures, et pour cela il faut du temps, du débat, du travail de proximité. »

Emmanuel Macron tente de confisquer les libertés jusqu’à la fin de son mandat, ce qui est totalement inédit sous la Ve République, pourtant peu avare de mesures autoritaires.

Cet épisode nous renvoie à la collection Tracts de Gallimard et particulièrement au très beau texte de Barbara Stiegler, De la démocratie en pandémie, dans lequel la philosophe fustige la politique de Macron et appelle les milieux universitaires et académiques à prendre la parole.

Barbara Stiegler a mis en exergue dans sa publication une phrase capitale :

« Plongés dans ce continent mental de la Pandémie, qui entrave la critique et qui tue le réveil des aspirations démocratiques, nos esprits sont comme occupés. »

Il y a urgence à réveiller les esprits des citoyens. A reprendre la parole pour combattre les décisions liberticides de Macron.