Je viens de découvrir le premier roman d’un (encore) jeune éditeur italien et j’avoue avoir été enthousiasmé à sa lecture.

L’auteur s’appelle Mirko Sabatino et son livre a pour titre ‘’L’été meurt jeune’’.

Il s’agit de la chronique d’un village des Pouilles, pauvre et très conservateur, comme il y en a sans doute beaucoup d’autres, avec « une place, une église, une épicerie, une boucherie, un café, une boulangerie, une école primaire, un collège, un kiosque à journaux, un dispensaire, un centre vétérinaire, un magasin de vêtements et de chaussures bon marché, les maisons blanches et basses. Et les ruelles. »

Et, surtout, trois jeunes enfants d’une douzaine d’années (on est en 1963), Mimmo, Damiano et Primo, le narrateur, liés par une balle amitié et par un pacte. L’espace d’un été, ils vont passer brusquement à l’âge adulte, sans passer par l’adolescence, au gré d’incidents et de drames, au cours desquels ils décident d’assumer leurs responsabilités d’hommes face aux turpitudes de voyous, d’un curé pédophile et d’une société foncièrement patriarcale, avec ses secrets de famille lourds à porter.

Mirko Sabatino a un formidable talent de conteur et si, en exergue de son roman, il rend hommage à ses maîtres, c’est surtout le style d’Ernest Hemingway dont il est le plus proche. L’écriture est fluide et tous les mots sont justes.

Il y a quelques années, j’avais découvert avec la même ferveur Silvia Avallone et son premier roman, ‘’D’acier’’. On y retrouve le même engagement social pour les petites gens et le même attachement à sa terre natale.

Les romanciers italiens n’ont pas fini de nous faire adorer la lecture.