Un vent de panique souffle autour du palais de l’Elysée à quelques semaines de l’élection présidentielle.

Entre le président qui veut emmerder les non vaccinés, le ministre de l’éducation nationale qui a réussi à mobiliser très fortement tous les enseignants, l’inflation qui ne faiblit pas et ravive les revendications salariales, les obstacles qui se dressent devant Emmanuel Macron sont de plus en plus incontrôlables. Le président et son gouvernement ne savent plus comment les contourner.

Ils ont pris conscience de la gravité de la situation (on peut au moins le croire et l’espérer), mais ils ne semblent pas en avoir pris toute la mesure.

Ils ont répondu à quelques revendications du corps enseignant (petitement), mais le compte n’y est pas. Ils ont également allégé les restrictions sanitaires pour répondre aux inquiétudes de l’ensemble des Français qui ne savent plus ce qui est interdit ou autorisé. En revanche, les négociations salariales ne sont pas à la hauteur des attentes des salariés, dont le pouvoir d’achat est gravement amputé, notamment par la flambée des cours de l’énergie, mais aussi de l’alimentation. Les hôpitaux sont saturés et les soignants au bord de l’asphyxie.

La France s’enlise dans une grave crise économique et sociale. Et c’est panique à bord !

Emmanuel Macron ne sait plus quelle mesure prendre pour apaiser les Français, à défaut de remettre la France à l’endroit.

Sa dernière trouvaille est d’une rare imbécillité : imposer à EDF, dont l’Etat est encore actionnaire, à vendre d’avantage d’électricité nucléaire à prix réduit à ses concurrents. Ou quand l’ultralibéralisme est devenu d’une sottise inouïe.

L’économiste Christophe Ramaux fait remarquer que les concurrents d’EDF « bénéficient de la rente accumulée par les investissements publics réalisés ces cinquante dernières années. Il s’agit d’une aberration complète. »

Le quotidien économique La Tribune annonce, lui, que la mesure imaginée par Bruno Le Maire va coûter au bas mot 8 milliards d’euros à EDF, dont le cours de l’action a chuté de 25 % à l’ouverture, 15 % à la clôture.

La ministre de la transition écologique, Barbara Pompili, qui ne manque aucune occasion d’étaler sa bêtise, a osé remercier « EDF de faire cet effort pour l’intérêt général. Nous serons à leur côté pour les aider à passer cette difficulté. »

Ne croirons à cet engagement que ceux qui veulent bien y croire !

Le spectacle du grand bazar est d’une tristesse infinie.