L’impressionnisme, courant majeur de la peinture, ne s’est pas arrêté à Paul Gauguin, voire à Sérusier. Gauguin a, fort heureusement, fait école ; on regrettera que ses élèves soient trop méconnus (ou plutôt éclipsés par le maître et les effets de mode).
Le musée de Pont-Aven permet, chaque année, de sortir de l’anonymat quelques-uns de ceux qui se sont réclamés de ce courant. Et c’est heureux.
Un nouveau séjour (merveilleux) à la Grange du Minuellou chez Catherine et Michel (voir sur Internet les renseignements sur le lieu et ses offres) à quelques kilomètres de Pont-Aven, l’occasion était trop belle d’aller voir l’exposition temporaire 2019 consacrée à « L’impressionnisme d’après Pont-Aven » ; très différente de celle de 2018 autour du « Talisman » de Sérusier, elle présente les œuvres de quatre peintres, notamment, qui se sont départis des injonctions de Gauguin et de ses aplats.
Alors, les toiles de Henry Moret, Maxime Maufra, Gustave Loiseau et Ferdinand Loyen du Puigaudeau, accrochées selon quelques thèmes, témoignent d’un certain dépassement de l’impressionnisme, tout en restant fidèles aux couleurs chaudes et primaires de Gauguin. Henry Moret est sans doute celui des quatre qui est le plus flamboyant.
Les couleurs de l’océan et les rochers de Bretagne si changeants selon les conditions atmosphériques s’étalent sur les toiles et sont parfois très proches au point que l’identification de l’artiste devient hasardeuse.
Très pédagogique, l’exposition témoigne, une nouvelle fois, de l’importance du musée de Pont-Aven pour qui apprécie l’impressionnisme et sa place dans l’évolution de l’art pictural au tournant des XIXe et XXe siècles.
Et, décidément, la Bretagne a beaucoup, beaucoup de charmes.