Le 18 août restera comme un jour sombre pour la planète. La première ministre islandaise, Katrin Jakobsdottir, a inauguré une plaque commémorative sur le site d’un glacier disparu, le Okjöfull. Celui-ci, d’une superficie de 16 km2 en 1890, ne recouvrait plus que 0,7 km2 en 2012 et a disparu en 2014.

Les chiffres sont effarants : les scientifiques estiment que l’Islande perd environ 11 milliards de tonnes de glace chaque année et, à ce rythme, pourrait avoir perdu ses 400 glaciers dans 200 ans. Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), la planète pourrait, elle, perdre la moitié de ses glaciers d’ici 2100.

La situation est vraiment très inquiétante, non seulement en Islande mais pour toute la planète Terre. Le geste des politiques islandais est, lui, particulièrement important quand les Trump nient le réchauffement climatique ou quand les Macron se contentent de déclarations, jamais suivies de décisions.

Sur la plaque déposée sur le site, quelques mots : « Une lettre pour l’avenir » et une mention « 415 ppmCO2 », soit le niveau de dioxyde de carbone enregistré dans l’atmosphère en mai, un record.

Peut-être faudrait-il dupliquer la plaque, accompagnée des photos du site hier et aujourd’hui, pour interpeller ces politiciens pour qui la préservation du capitalisme passe avant l’avenir de notre planète. Et à Yannick Jadot qui continue à nier la responsabilité du système dans la dégradation de nos conditions de vie.