L’épidémie du coronavirus met au jour toute la monstrueuse perversité du capitalisme mondialisé, rebaptisé libéralisme. Toutes les turpitudes de ses gérants viennent dessiller les yeux des plus crédules. Même le président des riches semble touché par la grâce et promet des remises en question du modèle économique et social.

On peut ne pas croire à sa subite conversion à la solidarité et à un monde plus juste ; n’est-il pas celui qui est allé le plus loin dans les cadeaux aux nantis et dans le dédain affiché pour ceux qui ne sont rien ? Mais on saura lui rappeler ses engagements le moment venu.

Dans de nombreux secteurs d’activité, mais surtout dans le monde hospitalier, l’urgence est à l’éradication du coronavirus. Sauf dans les médias où les vieilles pratiques continuent à sévir.

A France Télévisions, les reporteurs viennent de faire part de leur « malaise et inquiétude ». Dans le communiqué des deux syndicats SNJ et SNJ-CGT on peut lire :

« Nous remettons également en cause des sujets qu’il nous est demandé de réaliser, comme si rien n’avait changé. Le fond est souvent occulté par la forme avec les fameux micro-trottoirs, degré zéro du journalisme. En cette journée par exemple, des équipes sillonnent les villes en quête de témoignages de citoyens sur la situation que nous vivons. On ‘’vadrouille’’, comme le disent certains encadrants ! On vadrouille et on contamine peut-être notre public… »

Enfin ! Oui, enfin une remise en cause du contenu de l’information par ceux qui vont sur le terrain. Une sorte de jacquerie des journalistes debout. Un désaveu pour les ‘’encadrants’’ qui ne quittent jamais leur bureau, sinon pour aller dîner en ville.