Robin Renucci cumule toutes les qualités d’un authentique homme de culture : acteur de cinéma et de théâtre, réalisateur, directeur des Tréteaux de France, président de l’Association des centres dramatiques nationaux (ACDN) et animateur d’un projet extraordinaire de théâtre éducatif et populaire, l’Association des rencontres internationales artistiques (ARIA) en Haute-Corse, dans la région natale de sa mère. Un état de services impressionnant au service de la culture et notamment du théâtre.
Robin Renucci est aussi un homme engagé pour qui, dans notre société, « l’art et la création devraient (…) jouer un rôle majeur ».
On ne sera pas étonné de lire une tribune dans laquelle il dénonce, avec neuf autres acteurs culturels, « la politique présidentielle (qui)affaiblit délibérément le ministère de la culture ». Il fustige le« petit cercle de collaborateurs présidentiels qui ne croient plus en l’intérêt de la présence de l’Etat et de son action en régions, qui engagent, sans la nommer, à travers une série de mesures et d’expérimentations, une politique de retrait de sa présence sur les territoires, qui travaillent au démantèlement d’une administration dont ils méprisent le travail et sous-estiment la nécessité. »
Robin Renucci peut parler haut et fort quand il interpelle président de la République et premier ministre. Il attend d’eux qu’ils donnent « cet élan qui contribuera à la transformation de la société ».
Vaste chantier et gageure dans le contexte du pouvoir autoritaire d’un président et des chevau-légers qui tiennent la culture en si piètre considération.