C’est encore une histoire adacadabrante dont la presse économique raffole ; Thales va céder son activité dans les transports (Ground Transportation Systems) au groupe japonais Hitachi pour la somme de 1,66 milliard d’euros.

Cette branche de Thales avait été reprise au groupe Alcatel en 2006 ; elle est leader dans la signalisation, les communications, la billettique, la cyber sécurité dans les trains et les métros et elle emploie encore 9000 salariés. Ella a réalisé un chiffre d’affaires de d’1,622 milliard d’euros en 2020 dans une quarantaine de pays. Et réalisé un bénéfice de 5,3 %, plu qu’honorable en période de pandémie.

Bref, c’est un fleuron du savoir-faire français et une activité d’avenir. Pourtant sa direction a confié le dossier de sa cession à Hitachi à la banque Lazard, au prétexte que « c’est le bon moment », le secteur étant dans une phase dite de consolidation (c’est-à-dire de concentration) autour de deux grands groupes.

L’Etat est le premier actionnaire de Thales (25,7 % du capital) avec Dassault (24,3 %). Il a donc acquiescé à l’opération de la vente à un groupe japonais d’une entreprise prestigieuse.

Sur les 9000 salariés de la filiale de Thales combien resteront une fois la fusion avec Hitachi opérée ? Personne ne pose la question.

Elle ferait tache alors que l’inénarrable ministre Bruno Le Maire et le président de la République, Emmanuel Macron, ne parlent que de relance.

La relance, vraiment ?