Mais que vont pouvoir faire de 80 Rafale les Emirats Arabes Unis (EAU), la petite fédération de sept émirats du Golfe, peuplé d’un peu moins de 10 millions d’habitants dont 90 % issus de l’immigration ?
Le chiffre donne le tournis, d’autant que le président de cette monarchie constitutionnelle avait déjà signé un contrat avec les Etats-Unis en 2020 pour l’achat de 50 chasseurs furtifs F35.
Immensément riche, le président, cheikh Mansour ben Zayed Al Nahyane, ne sait pas quoi faire de son fric : il a pris le contrôle de 10 clubs de football, dont Manchester City (qui a battu récemment le PSG des Qataris) et l’ES Troyes AC, aux quatre coins de la planète. En revanche, d’une part, ses achats d’avions de guerre et, d’autre part, l’instauration du service militaire sont le reflet d’un esprit autrement plus belliqueux et inquiétant que le ballon rond.
Avec ses 130 avions de combat supplémentaires (mais qui les pilotera ?), il est en mesure de semer la mort comme il l’a fait en Libye et, récemment encore, au Yémen.
Emmanuel Macron n’a pas le triomphe modeste ; il affiche un air ravi et multiplie les déclarations vantant son action internationale et le poids économique des accords signés avec les monarchies du Golfe.
En se vautrant devant de tels dirigeants et en multipliant les ventes d’armes (la France n’a-t-elle plus rien d’autre à offrir ?), il participe à l’inquiétante militarisation mondiale et au réarmement des pouvoirs autoritaires.
Ce président-là n’est pas digne du pays des droits de l’homme et de ses luttes pour la paix.
Peut-on, à quelques jours d’intervalle, faire entrer Joséphine Baker au Panthéon et aller vendre la mort au Moyen-Orient ?