L’internationale des milliardaires, celle qui a pris le contrôle des grands médias, montre son vrai visage. En France, les Bernard Arnault, François Pinault, Vincent Bolloré, Pierre-André Stérin, Rodolphe Saadé ou encore Daniel Kretinsky multiplient censures, interventions directes ou indirectes pour imposer leur ligne éditoriale dans ‘’leurs’’ médias. Rude tâche quand on examine de près tous les médias dont ils ont pris le contrôle en si peu d’années.
Aux Etats-Unis, Jeff Bezos vient de se distinguer. Il a notifié à la rédaction du Washington Post, dont il est le propriétaire depuis 2013, que les pages d’opinions seraient réservées aux seuls défenseurs des libertés personnelles et de l’économie des marchés libres et interdites à ceux qui contestent leur politique ultra-libérale, et a fortiori libertarienne.
La décision du fondateur d’Amazon, du Bolloré tout craché !
Encore faut-il remarquer que Bolloré a pris de l’avance sur Bezos !
Tous sont des interventionnistes permanents, en insistant fortement et quotidiennement pour rappeler qu’ils sont les seuls maîtres de la ligne éditoriale ; les journalistes sont tenus en laisse et priés de partir en cas de désaccord. Au nom du fric-roi !
L’internationale des milliardaires ne voit aucune contradiction entre ce qu’ils font dans ‘’leurs’’ rédactions et leurs déclarations publiques. Tout ce beau monde ne parle, curieusement, que de liberté d’expression. Comme Donald Trump (qui choisit les journalistes accrédités à la Maison Blanche), Musk et les autres !
Le groupe Bolloré, par l’intermédiaire de Pascal Praud (de CNews et Europe1) dans le Journal du dimanche (propriété de Bolloré), a dénoncé une « volonté politique, celle de faire taire les opinions discordantes » en faisant référence à la non reconduction de la fréquence de C8 par l’ARCOM. Voilà qui ne manque pas de culot !
La réthorique de Praud tient dans sa phrase fétiche (« On ne peut plus rien dire ») et ressemble étrangement aux discours du vice-président américain Vance.
Les extrêmes ne s’y sont pas trompés quand, par la voix de Jordan Bardella, ils suggèrent fortement que « la France doit prendre exemple sur les USA ».
Il n’y a pas de pire ennemi de la liberté d’expression que les milliardaires des médias, leurs chroniqueurs et leurs bras politiques, de droite et d’extrême droite.