Au lendemain de la conférence que j’ai donnée à Dijon devant les adhérents de la Libre Pensée, je mesure plus encore qu’hier le désarroi des citoyens face à une information entre les mains de la doxa libérale.

Les attentes sont fortes parmi les lecteurs, auditeurs et téléspectateurs, mais aussi les internautes. Les critiques sont sévères et ce sont les journalistes qui sont considérés comme les responsables de la désinformation. Il faut une débauche d’arguments pour démonter la ‘’fabrique de l’information’’ et mettre en cause les propriétaires des médias, les quelques milliardaires qui, comme Bolloré, Arnault, Bouygues, Niel et quelques autres, verrouillent les rédactions grâce à une hiérarchie aux ordres.

Il m’est revenu à l’esprit une phrase que Robert Guédiguian fait prononcer à Pascale Roberts dans le film ‘’Marius et Jeannette’’ :

« S’il y avait plus de journalistes issus de notre monde, ils parleraient mieux de nous. »

Assurément. Encore faut-il libérer les médias pour libérer l’information ; c’est ce qu’on appelle l’appropriation des outils de production.

Mais cela n’adviendra que dans un autre monde, libéré du libéralisme.